Le livre comprend un journal intime et une série de photos, prises par une femme géorgienne, Nino Jorjadzé, photographe amateur qui a vécu et a participé à la Première Guerre mondiale. La majeure partie des journaux intimes en langue russe a été détruite. Les photos sont intéressantes car elles contiennent des matériaux historiques, ethnographiques et géographiques.
On peut facilement dire qu’il s’agit d’un phénomène unique dans l’histoire de la Géorgie. Une jeune femme, éduquée en Europe, devient membre de la Croix-Rouge et se rend sur le front du Caucase en tant que Sœur de la charité volontaire lorsque la guerre éclate ; elle y reçoit la médaille de Saint-Georges pour sa bravoure. Sur la ligne de front, elle capture tout ce qu’elle voit, ressent ou entend avec une précision documentaire et crée la chronique photographique du front du Caucase pendant la Première Guerre mondiale (1914-1917) : batailles de Sarikamish, Kars, Begli-Akhet, Bitlis, Karakamis, Naziki, ruines d’Anis…
Auteur : Maro Makachvili
Traduit du géorgien par : Maia GIO
ISBN : 978-2-490840-20-5
Nombre de pages : 210
Dimensions : 12cm x 18,5cm
Date de parution : 2022
Le journal de Maro Makachvili n’est pas seulement le journal d’une jeune Géorgienne qui relate des moments de vie par lesquels nous passons tous pendant l’adolescence, mais il prend d’autant plus d’importance qu’on connait très peu de choses de cette époque et de ce petit pays.
Seuls deux cahiers ont été retrouvés, une partie de ses écrits reste introuvable. Son dernier journal prend fin le 28 juin 1920 soit quelques mois seulement avant que Maro parte sur le front en tant qu’aide-soignante. Ils retracent bien l’état d’esprit des Géorgiens de cette jeune génération qui voulait et pouvait mourir pour sa patrie. On sait maintenant que ces derniers accordaient beaucoup d’importance à leur patrie, allant même jusqu’à être fiers de la mort de leurs enfants pour sauver cette mère-patrie, comme le laisse supposer le poème de son père, Koté Makachvili.